L'esprit Charlie

Portique électro-psychologique et phénomène extrasensoriel.

 J'ai constaté la présence d'une barrière invisible et naturelle à l'étage des bureaux, qui limite le franchissement de notre  secteur par certaines personnes. Elle se matérialise par le biais d'une grande barre aluminium existante sur le passage de porte.

Elle se situe strictement au niveau de la porte d'entrée du secteur, un peu un seuil de franchissement vers ce qui pourrait être le danger,  l'inconnu, des lieux non désirés, voire repoussoirs. Pour autant ceux qui sont à l'intérieur la franchissent dans les 2 sens sans difficultés ni effets indésirables ; d’autres aussi. A bien y réfléchir ce phénomène n'est pas si nouveau car les prémices d'une telle barrière et de ses effets ont pu être constatées sur une autre porte avant la réorganisation. Cette fois le constat est réel et bien marqué.

 Il ne s'agit que de 2 personnes du secteur voisin qui y sont sensibles. Toutefois il semble que ces symptômes se communiquent à d'autres qui commencent à être contaminés et à adopter les mêmes comportements.  Leur ressenti du phénomène se produit essentiellement quand il faut saluer ses collègues, dire bonjour. Dans ces situations, ils sont incapables de franchir cette barrière, même si très exceptionnellement pour d’autres raisons ils le font sans ressentir aucuns désagréments. Les symptômes qu'ils ressentent ne nous ont jamais été exprimés. Ils doivent être suffisamment importants pour qu'ils réagissent ainsi.

 Ceux qui sont à l'intérieur passent cette barrière sans aucunes difficultés pour aller dire bonjour. Ils en reviennent sans n’avoir subis aucuns changements. Parfois même ils se sentent mieux et renforcés d'avoir accompli ce geste si simple mais si nécessaire.

 Le phénomène constaté ne pourra certainement pas être démontré scientifiquement. Nous ne pourrons en avoir qu'une approche empirique. En d'autres lieux les mêmes constats auront pu être effectués.

 Il semble que son origine soit causée par le comportement irrationnel de ceux qui en souffrent, d'où son nom d'électro-psychologique.

 Electro : car le phénomène électrique est à la base de nombreuses explications du fonctionnement du corps humain (électro-sensibilité, électrochimique dans le fonctionnement du cerveau, etc.). Le bâtiment peut aussi dégager et amplifier le phénomène par des effets que personne n'explique.

 Psychologique : car le phénomène est lié à la psychologie humaine et à toutes ses composantes, qu'elles soient positives, négatives, irrationnelles, conséquences de traumatismes, perversion ou autres.

 Malgré un affichage de façade de ces personnes, elles n'ont pas été sensibles à l'esprit du 11 janvier (union, solidarité, tolérance, mieux vivre ensemble), elles ne changent pas de comportement, il semble que ce soit même le contraire.

 Sans plus d'explication rationnelle, mais plus simplement et familièrement, cette limite pourrait être appelée : "barrière des cons". En effet sur qui ce phénomène pourrait-il agir ? Qui d'autre pourrait avoir intérêt à ne pas dire bonjour à ses collègues ? Qui d'autre que des cons pourraient en être empêchés ? Qui d'autre aurait en permanence une attitude égoïste et personnelle ? Qui ferait exprès de pousser les situations à leur extrême afin de mettre les autres en difficultés ?

 Qui d'autre ne partagerait pas son savoir, ses informations, ses documents, ne serait pas solidaire dans le seul but de nuire et de garder ce qu'il croit être du pouvoir ? Qui d'autre enfin userait de ses influences personnelles et politiques pour obtenir des avantages et des privilèges car personne ne peut les changer.

 Pour résumer ces personnes : DES CONS.

L'émotion légitime des récents évènements ne doit pas fausser le débat. L'armement des policiers municipaux les conduira de fait, à réaliser les missions de la police nationale, sans en avoir vraiment les moyens.

Leur missions n'est pas celle là. Les conpétences du maire sont les suivantes :

En vertu de l’article L.2212-1 du Code général des collectivités territoriales, le maire doit veiller, à travers ses pouvoirs de police, à assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publique dans sa commune. C’est une mission polyvalente qui le conduit à intervenir dans des domaines très divers (stationnement des véhicules, lutte contre le bruit, sécurité des établissements recevant du public, sécurité des activités sportives, etc.). Cette intervention peut se faire dans le cadre de la police générale ou d’une police spéciale. Quelque soit l’hypothèse d’intervention, cette dernière doit respecter certains principes.

La police nationale est chargée d'assurer la garantie des libertés individuelles et collectives, la défense des institutions de la République, le maintien de la paix et de l'ordre public, la protection des personnes et des biens.

Les maires n'ont pas vocation à compenser les carences de l'Etat qui ne mettrait pas suffisament de moyens pour assurer ses missions. Ils n'ont pas vocation à dépenser l'impôt municipal  pour ces missions.

Les policiers municipaux qui réclament cet armement se trompent de revendication car ils n'ont pas vocation à s'exposer comme des policiers nationaux. Ils n'ont pas été recrutés pour cela, ils ne sont pas formés pour cela, ils n'ont pas les moyens individuels et collectifs pour cela.

Les policiers municipaux sont une police de proximité, de relation, d'apaisement, de dialogue. Ils n'ont pas à faire le coup de force et la répression. leur mission doit plutot être clarifié en ce sens et il faut leur permettre de pouvoir rester dans la limite de ces compétences. Pour éviter les méprises il faudra certainement différentier leur uniforme afin qu'il ne puissent pas être pris pour cible.

Dans la très grande majorité des cas les policiers municipaux ne sont pas exposés à des individus armés. Leurs actions et leurs interventions s'inscrivent dans une autre démarche, une démarche qui ne nécessite pas d'armes létales. Leurs équipements doivent être tout au plus neutralisants.

Si l'on dit que certains ont peur (sentiment bien légitime) dans certaines circonstances, ce n'est pas une arme à feu qui pourra régler leur problème. S'ils sont armés, ils auront une arme à feu qu'ils ne pourront pas utiliser compte tenu des règles d'utilisation très strictes.

Le débat devrait plutôt se porter sur la différenciation et la clarification du role des polices municipales afin de leur permettre d'exercer sereinement  leurs missions et en toute sécurité pour les agents.

L'esprit Charlie c'est la libre expression, sans tabou, sans censure. C'est d'éclairer le débat voire de le provoquer.

L'esprit Charlie c'est d'aller sur les chemins que n'empruntent pas les biens pensants, c'est parfois et souvent d'être à contre courant de la pensée dominante.

L'esprit Charlie c'est un regard impertinent et décalé.